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    petit diapo    

      Les ruines de l'abbaye ont servi au tournage d'une série télévisée diffusée pendant l'été 2005

    "Dolmen"

     

      le phare construit en 1835 s'élève à 56 mètres   

    le sémaphore actuel a été érigé au plus près de la Pointe en 1906     

     

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    La stèle, inaugurée le 12 juin 1927, représente une Femme de Marin

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    Depuis 2005 le Cénotaphe est ouvert au public et présente une exposition permanente de photos de marins disparus.   pointe st mathieu 12

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    pointe st mathieu 21Une sonorisation énumère le nom des navires naufragés ainsi que la date, la position et les circonstances si elles sont connues  

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     Emotion ...

      

    j'ajoute à mon article ce poème de Victor Hugo, très bien choisi par

    mon Amie Martine dans son commentaire

    Merci Martine 

     

     

    OCEANONOX DE VICTOR HUGO

    O combien de marins, combien de capitaines
    Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines
    Dans ce morne horizon se sont évanouis!
    Combien ont disparus, dure et triste fortune!
    Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
    Dans l'aveugle océan à jamais enfouis!

    Combien de patrons morts avec leurs équipages!
    L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
    Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots!
    Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
    Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée;
    L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots!

    Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues!
    Vous roulez à travers les sombres étendues,
    heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.
    Oh! Que de vieux parents qui n'avaient plus qu'un rêve,
    Sont morts en attendant tous les jours sur la grêve,
    Ce qui ne sont pas revenus!

    On s'entretient de vous parfois dans les veillées.
    Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,
    Mêle encor quelques temps vos noms d'ombre couverts
    Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
    Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,
    Tandis que vous dormez dans les goémons verts!

    On demande:-Où sont-ils? Sont-ils roi dans quelque île?
    Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile?-
    Puis votre souvenir même est enseveli.
    Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
    Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire,
    Sur le sombre océan jette le sombre oubli.

    Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
    L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue?
    Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
    Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
    Parlent encor de vous en remuant la cendre
    De leur foyer et de leur coeur!

    Et quand la tombe enfin a fermé leurs paupières,
    Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
    Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
    Pas même un saule vert qui s'éffeuille à l'automne,
    Pas même la chanson naïve et monotone
    Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont!

    Où sont-ils les marins sombrés dans les nuits noires?
    O flots! Que vous savez de lugubres histoires!
    Flots profonds redoutés des mères à genoux!
    Vous vous les racontez en montant les marées,
    Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
    Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

    Victor Hugo

     

     


     


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